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mardi 16 septembre 2014

#IpEaVàEaFàF Rassemblement pour Bolortuya Enkthur lycéenne arrétée le 25 août à la gare de Rouen par la police des frontières et menacée d'expulsion

29/08/2014

Rassemblement pour Bolortuya Enkthur lycéenne arrétée le 25 août à la gare de Rouen par la police des frontières et menacée d'expulsion

 Bolortuya Enkthur,Mongolie, Droits Humains, Lycée Robert Schumann, Le Havre,Mongoliepar Julie Amadis
29/8/14




Bolortuya Enkthur étudie au Lycée Robert Schumann. Elle entre en classe de Terminale STL à la rentrée. Elle a quitté la Mongolie depuis 10 ans et vit au Havre depuis 4 ans.
Le 25 août elle est arrétée à la gare de Rouen et emmenée illico au centre de rétention de Oissel.
La mobilisation a commencé aussitôt.
Les juges des libertés ayant trouvé un vice de forme, elle vient d'être libérée !
Mais elle est toujours sous menace de devoir quitter le territoire français.
Un rassemblement a eu lieu hier soir à 18H. Des militants associatifs et syndicaux, des profs et des lycéens étaient présents.

La police traque les lycéennes « sans papiers » dans les gares

Bolortuya Enkthur n'était pas une délinquante. Elle vivait et faisait ses études. Elle vivait en France parce que son père avait demandé l'asile politique. (La famille s'était enfuie de Mongolie)
Mais ce n'est pas possible de vivre tranquillement en France quand vous n'avez pas la nationalité française. Vous vivez avec la crainte continuelle d'être arrêté.
Le représentant de l'AHSETI (association de migrants) décrit la situation de cette jeune fille :
“Elle ne faisait pas remarquer et continuait ses études tranquillement sauf que là, elle s'est fait arrêtée effectivement à la gare parce que la police des frontières est tout le temps à la gare donc elle s'est retrouvée aussitôt au centre de rétention.”
Ce militant associatif fait remarquer que la police des frontières est tout le temps là.
La police est à l’affût des “sans papiers”, histoire de faire croire aux français que les problèmes viennent de ces pauvres gens mais certainement pas des banquiers !
Quand la police aura fini de traquer lycéenne sans problème, institutrice témoin de violence à enfants et père de famille rapportant un jouet défectueux en magasin ....et mourant en garde à vue, peut être lui restera il un peu de temps pour s'occuper des vrais délinquants !

24 heures de garde à vue pour la sœur de Bolortuya Enkthur  qui l'avait défendue face à la police

En France, on n'aime pas ceux qui défendent les injustices. La sœur de Bolortuya a été mise en garde à vue. Pourquoi ? Pour s'être interposée à la police qui utilisait des méthodes brutales contre sa sœur.
Voici le témoignage du représentant de l' AHSETI :
Elle n'avait pas de problème de papier mais comme elle s'est interposée, ils ont considéré qu'elle faisait une entrave par rapport à la police. Le problème c'est que la sœur a été libérée au bout de 24 h je crois.”
Il ajoute : “Elle a fait un malaise donc ils l'ont emmené à l’hôpital et sa sœur cherchait à l'accompagner. Quand sa sœur, elle a vu que ils voulaient lui mettre les menottes etc ; sa sœur a voulu s'interposer et ils l'ont emmenée en garde à vue.”
Mais comme ça ne suffisait pas de conduire dans une prison (un centre de rétention est une prison) une personne innocente, il fallait en plus mettre en garde à vue sa sœur qui, elle, a des papiers !

Une mobilisation importante qui a permis
de la libérer du centre de rétention
mais Bolortuya Enkthur est
toujours menacée d'expulsion !

Des lycéens présents au rassemblement affirment que l'information a circulé via Facebook.
“C'est notre documentaliste qui a partagé”
dit un des camarades de lycée de Bolortuya Enkthur.
Le professeur documentaliste de Schumann montre qu'il y a eu une grosse mobilisation sur internet mais est un peu décu du décalage entre ce qu'il avait imaginé du nombre important de jeunes et la réalité

“Il y a pleins de gamins qui m'ont dit on va venir, on va venir et là je ne les ai pas vu. Il y a eu quand même une 15ène d'élèves avec les familles et tout. »

Le préfet et le sous préfet "bombardés de mails" pour la libération de Bolortuya.

Le témoignage du représentant de l'association pour les migrants l'AHSETI :
“Tous les profs ont bombardé le préfet et le sous préfet de mails et, du coup ils ont fait en sorte qu'il y ait un vice de forme pour que le juge des libertés libère Bolortuya Enkthur. Donc elle a été libérée mais elle a toujours une OQTF (obligation de quitter le territoire français).”
Quand il y a mobilisation, les juges font leur travail correctement. Un vice de forme a donc été trouvé grâce à la mobilisation nous dit ce représentant de l'AHSETI.
Bolortuya a donc été libérée mercredi 27 août du centre de rétention.
Mais elle vit encore dans l'angoisse d'être ramenée de force en Mongolie pays qu'elle a quitté il y a bien longtemps alors qu'elle était encore enfant.

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