ARTICLES

mardi 16 septembre 2014

#IpEaVàEaFàF L'épicerie sociale les Aubépines au Havre: une épicerie comme au temps de l'URSS

09/09/2014

L'épicerie sociale les Aubépines au Havre: une épicerie comme au temps de l'URSS

Photographie-penuries-en-URSS.jpg Par Julie Amadis
#IPEAVAEAFAF
9/9/14

'Vous n'êtes pas toujours complètement libre de ce que vous voulez prendre. J'ai voulu prendre un deuxième paquet de tranches de jambon, on m'a dit « non il faut en laisser pour les familles »'.cf infra

 L'article précédent sur mes mésaventures causées par Najat Vallaud Belkacem se terminait par
"Il est vrai que le CCAS m'avait donné un bon alimentaire de.... 28 euros pour aller à l'épicerie des Aubépines...."
Voici donc comment ces miraculeux 28 euros tombés du ciel des "assistés" va pouvoir se transformer en.... nourriture. 4 euros par jour :
 LIRE AUSSI

08/09/2014

Instit anti-violence exclue allant mendier: Après le CCAS, la CAF (Caisse d'Allocations Familiales)


 Ma demande a été acceptée pour 7 jours et j'avais donc le droit de choisir pour 28 euros de denrées alimentaires et hygiéniques.
SEULS LES "ASSISTES PONCTUELS'
MANGENT EN REGIME SOVIETIQUE CAPITALISTE
 Mon rendez vous était à 13H30.
 A l'entrée, on vous demande votre pièce d'identité. Chacun d'entre nous (les bénéficiaires) sommes convoqués à une heure bien précise.
Il est indiqué dans le formulaire que l'on nous remet au CCAS que les personnes qui ne seront pas présentes à l'heure indiquée perdront le bénéfice de l'aide alimentaire.
De la même manière, en URSS, sous Staline, les personnes devaient décliner leur identité en arrivant dans les magasins d’État
Caricature-de-Plantu-sur-la-Perestroika.jpg« Quand par exemple de longues fils d'attente recommencèrent à se former devant les boulangeries à Hindoustani, à Alma-Ata et dans d'autres villes de provinces à la fin de l'année 1939, les autorités locales créèrent des magasins fermés auxquels n'avaient accès que les personnes figurant « sur la liste ». de Sheila Fitzpatrick Le stalinisme au quotidien
Juste après, on me prévient de la prestation à laquelle j'ai droit :

« Vous, c'est une seule personne, 28 euros pour 7 jours en une seule fois ».
 28 euros pour 1 semaine, ça fait 4 euros par jour pour la nourriture et l'hygiène!
Même si les produits sont des premiers prix, 28 euros ça fait juste. Il ne faut pas compter de goûter ni de dessert et limiter les produits d'hygiène si on veut réussir à tenir 7 jours !


Cela veut dire que je vais devoir choisir pour 28 euros de produits et que je dois tout dépenser tout de suite.
Un monsieur devant moi avec des tatouages sur les bras et la tête rasée pose la question : « et après ces 15 jours, je fais quoi ? J'aurai encore besoin de manger. »
Réponse : « Il faudra faire une nouvelle demande au CCAS »
Une nouvelle énigme : pourquoi ne pas accorder directement l'aide alimentaire pour un mois mais uniquement pour 1 semaine ou 15 jours ?
Les salaires et les allocations sont toujours versés au début du mois. Si le 4 du mois on a plus rien sur son compte, on n'aura pas un centime de plus le 12 ou le 19 de mois !

Il y a comme une suspicion qui règne sur les pauvres. C'est bien connu, le pauvre cherche à bouffer à tout les rateliers ! Pour perdre 1 demi-journée pour 28 euros, dans un magasin même pas choisi avec un choix limité de produits, il faut vraiment avoir les crocs !
Je ne vois vraiment pas quel cinglé s'amuserait à gruger en faisant croire qu'il est dans le besoin alors qu'il n'y est pas !

LE CITOYEN PAUVRE EST UN SUSPECT ! EN FRANCE 2014 COMME EN URSS 1936
C'est un peu comme en Russie sous Staline, le citoyen lambda était toujours suspecté. Sauf que sous le Stalinisme ce n'était pas uniquement le pauvre qui était suspecté.

Cette épicerie sociale ressemble à une petite supérette comme vous pouvez en connaître près de chez vous mais avec des critères plus proche du socialisme soviétique que du capitalisme.

AUCUNE MARQUE !
Il n'y a pas de marques. Tous les produits sont étiquetés avec le logo premier prix (un pouce levé).
Dans les Beryezka en URSS, les produits étaient aussi bon marché. Mais les plus riches avaient leur propre magasin avec des produits plus luxueux.
« Dans les années 30, les magasins d’État et les magasins coopératifs, que ce soit pendant le rationnement ou après, pratiquaient des prix très modérés, mais on ne pouvait y avoir accès qu'en passant par de longues files d'attente et leurs rayons étaient souvent vides. Pour ceux qui avaient de l'argent, il existait d'autres endroits où l'on pouvait s'approvisionner : les autres solutions légales étaient les marchés Kolkhoziens, les magasins Torgsin et les magasins commerciaux ». de Sheila Fitzpatrick Le stalinisme au quotidien
Toutes les denrées élémentaires sont présentes (les féculents principaux, des légumes et des fruits, de la viande surgelé, du sucre, du lait …) Tout ce dont on a besoin pour vivre. Mais pas de superflu ! Pas de mayonnaise, d'olives ... Pas de jus d'orange, de coca … Juste de l'eau et du sirop de grenadine.
PAS DE DE DEUXIÈME PAQUET DE TRANCHES DE JAMBON: "IL FAUT EN LAISSER POUR LES FAMILLES"

Vous n'êtes pas toujours complètement libre de ce que vous voulez prendre. J'ai voulu prendre un deuxième paquet de tranches de jambon, on m'a dit « non il faut en laisser pour les familles ».

L'itinéraire pour aller chercher vos produits vous est indiqué. D'abord les fruits et légumes, ensuite la crèmerie et enfin la petite épicerie. Vous n'avez pas le droit de commencer directement par la petite épicerie, c'est d'abord les fruits et légumes.
Vous n'avez pas non plus le droit de garder votre sac sur vous. On vous donne un caddie rouge prévu pour y déposer les achats. C'est vrai que quand on a la dalle on pourrait avoir l'idée de piquer quelques denrées supplémentaires …
Parce que « les gens normaux » qui font leur course dans des supermarchés ou supérettes, on ne les force pas à quitter leur sac. On a un peu l'impression d'être d'emblée quelqu'un à surveiller .. parce que on ne peut plus se payer à manger.
IL vaut mieux venir avec une calculatrice si vous ne souhaitez pas faire attendre les gens qui font la queue derrière vous. Arrivée à la caisse, ils encaissent vos achats et vous disent à la fin “vous avez encore 10 euros”. Alors vous vous précipitez un peu gêné dans la supérette pour trouver quelques articles qui permettront d'aller jusqu'à la somme qui vous est allouée.
Un voyage dans le temps ! Ça ressemble tellement à un magasin "soviétique" avec des denrées imposées mais dans lequel tous les produits élémentaires sont là.

Il est vrai que les magasins "soviétiques", ils existaient quand les soviets n'existaient plus et que c'était la dictature qui avait supprimé la révocabilité.









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire